Le miraculé Tom Pidcock est toujours amer de sa défaite à la photo-finish face à Wout van Aert en 2021 : “C’est la deuxième fois que je gagne ici…”
Le Britannique a remporté l’Amstel après être monté deux fois sur le podium, en 2021 (2e) et 2023 (3e).
- Publié le 14-04-2024 à 18h12
Cette fois, il n’a pas eu besoin de photo-finish. Et on peut même écrire qu’il n’y a pas eu photo, tout court, tant Tom Pidcock a dominé le sprint à quatre face à Marc Hirschi (2e), Tiesj Benoot (3e) et Mauri Vansevenant (4e), au terme d’une course aussi offensive que maîtrisée. À 24 ans, le coureur de la formation Ineos Grenadiers a remporté sa deuxième grande classique, après les Strade Bianche en 2023 (NDLR : il a également remporté la Flèche brabançonne, semi-classique, en 2021).
Cette victoire est pourtant un petit miracle lorsqu’on sait qu’il y a moins de deux semaines, il n’avait pas pris le départ du Tour du Pays basque suite à une grosse chute, due au vent, lors de la reconnaissance du contre-la-montre inaugural, à Irun. Dans un rond-point, une bourrasque avait emporté ses 58kg, le projetant violemment au sol.
Les premières images du Britannique avaient d’ailleurs laissé augurer une grosse blessure. Il n’en était finalement rien. Et même sans la semaine basque dans les jambes, Pidcock a montré sur les routes néerlandaises, huit jours après sa 17e place à Paris-Roubaix, qu’il n’était pas loin de sa meilleure forme.
”Pendant plusieurs jours après la chute, j’ai été inquiet, ne cache pas celui qui est le premier Britannique à remporter l’Amstel. Mais quand les premiers examens n’ont rien révélé de grave, cela m’a fait du bien. Ensuite, j’ai rapidement pu remonter sur mon vélo. Et si je peux rouler, dans ma tête, je peux faire la course. Quand les douleurs ont disparu, j’étais prêt.”
Aussi bien physiquement que mentalement, tant il a été bon dans sa manière de gérer la course, ce dimanche. Et après sa deuxième place en 2021, à la photo-finish derrière Wout van Aert, et sa 3e place en 2023, Pidcock est enfin monté sur la première marche du podium. “Je pourrais dire que c’est déjà la deuxième fois que je gagne, mais je risque de créer la controverse, souriait-il après l’arrivée, toujours amer de cette défaite au millimètre face à van Aert. Mais mes expériences passées sur cette course m’ont appris qu’elle était terriblement difficile, et que le sprint était souvent décisif, surtout quand le final se déroule principalement avec le vent de face.”
"La pression est partie : maintenant, je veux juste m'amuser"
Ce métier a permis au Britannique de remporter sa première course de la saison et de battre un Mathieu van der Poel qui n’est donc pas imbattable. Ce qui est évidemment de très bon augure pour le champion du monde de VTT. “Ma première partie de saison n’a pas été simple mais cette victoire fait retomber la pression. Maintenant, je vais simplement courir pour m’amuser.” Ce qui pourrait le rendre encore plus redoutable.